Utopies estivales : le Havre en 2038 (épisode 1/5)

juillet 2024 3 min de lecture
Image pilotis
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Utopies estivales : imaginons les territoires de demain

À l’occasion de ses 15 ans et lors de son événement « La coopération au service de la transition écologique des territoires » (12 décembre 2023), eurêka 21 a invité l’ensemble des participants à se projeter dans le monde de demain.

 L’idée ? Imaginer, en sous-groupes, un territoire dystopique en 2038, soumis à des aléas climatiques puis proposer des solutions basées sur la coopération pour faire de ces territoires une utopie désirable pour toutes et tous.

 

Dystopie : « Marius les pieds dans l’eau »

Le Havre, 12 décembre 2038 – 15 après l’échec de la COP38

Je m’appelle Marius et j’ai 17 ans. Je suis havrais depuis trois générations. Mon père est l’un des ingénieurs ayant participé à la construction du terminal gazier du Havre suite à la guerre en Ukraine.

Quand je suis né, mes parents habitaient dans une belle maison du centre-ville. Nous avons dû déménager en urgence dans un camp sur les hauteurs il y a un an, suite à l’inondation totale de notre quartier. Notre maison a été rendue inhabitable suite à la montée des eaux de la Seine, malgré les mesures de prévention que la ville avait mises en place.

Il y a peu d’électricité, plus de gaz, l’accès à l’eau potable est réduit, l’alimentation est rationnée.

L’utopie : « Ma rue sur pilotis »

Le Havre, 12 décembre 2038 – 15 après l’échec de la COP38

Je m’appelle Marius et j’ai 17 ans. Je suis havrais depuis trois générations. Mon père est l’un des ingénieurs ayant participé à la construction du terminal gazier du Havre suite à la guerre en Ukraine.

La coopération internationale ayant échoué, le jour de ma naissance, nous avons dû nous organiser pour faire face à la montée des eaux. C’est justement par les liens tissés avec l’Ukraine, qui a dû gérer le déplacement des populations et la relocalisation de ses infrastructures portuaires, qu’est né le projet Eau’rizon, to Make Le Havre Great Again. Rapidement, Djakarta, Venise et les Pays-Bas, confrontés à des problématiques similaires, sont venus se greffer au projet.

Le Président Philippe a donné le cap : mettre la ville classée à l’UNESCO sur pilotis, planter du riz en-dessous pour économiser les surfaces agricoles et nourrir les exilés climatiques marseillais qui squattent le Vélodrome qu’il a fallu transporter sur flotteurs jusqu’à la côte d’Albâtre.

Mon père a fait partie de cette aventure. Je me forme à l’agro-ingénierie. Alberto de Venise, nous a formés aux techniques de construction sur pilotis. Ulrik van Underwasser des Pays-Bas-sur-Pilotis (oui, ils ont changé de nom en 2030) a partagé ses connaissances sur la participation citoyenne dans le cadre du projet Shadok pour le pompage collectif. Djoko, de Djakarta, a été un précieux allié sur la transformation de l’agriculture et la culture urbaine du riz.

Remerciements : merci aux participants qui ont élaboré ces histoires à l’occasion du colloque « La coopération au service de la transition écologique des territoires » le 12 décembre 2023, à la Maison de l’Europe de Paris.