L’hôtellerie et le tourisme s’engagent en faveur de l’alimentation locale et biologique
Former ses élèves aux métiers de demain : telle est l’ambition du lycée d’hôtellerie et de tourisme Alexandre Dumas à Strasbourg, à l’initiative du projet européen Food for Thought ou « Manger en conscience ». Financé par le programme Erasmus +, ce projet rassemble cinq établissements européens situés en France, en Angleterre, en République d’Irlande, en Islande ainsi qu’en Irlande du Nord. Celui-ci vise à former et sensibiliser les élèves à la cuisine de produits locaux et biologiques, pour faire face aux mutations des métiers du tourisme et de l’hôtellerie. Pour cela, six leçons ont été imaginées et sont aujourd’hui dispensées à une centaine d’élèves européens.
« De la ferme à l’assiette », voilà le maître mot des lycées d’hôtellerie et de tourisme du projet « Food for thought ». Reprenant le nom de la stratégie européenne anti-gaspillage, le projet souhaite s’adapter aux mutations des métiers de l’hôtellerie et du tourisme grâce à l’utilisation de produits issus de circuits-courts et locaux. Depuis 2017, les établissements travaillent ensemble pour construire un programme scolaire adapté à ces nouvelles questions. Les échanges entre les professeurs des cinq écoles européennes ont permis d’aboutir à l’élaboration de six leçons, centrées sur la question de l’alimentation biologique, de la gestion du gaspillage alimentaire et de l’utilisation des produits locaux.
Ces six leçons -Introduction au développement durable, la chaîne alimentaire, les déchets alimentaires, tendances et styles de vie, approvisionnement et achats durables, les destinations gastronomiques-, préparées en commun par les équipes pédagogiques sont dispensées à plus de cinquante élèves de chaque pays depuis 2019. A travers des supports pratiques tels que des cas d’étude ou des vidéos, l’objectif est d’apprendre aux élèves à utiliser les aliments différemment et à consommer de nouveaux produits. Face au développement de l’alimentation végétarienne, végane et biologique, le projet favorise aussi une amélioration du marché du travail de l’hôtellerie et du tourisme pour le futur.
Ce projet de coopération entre ces écoles européennes, a l’ambition de « former de nouveaux talents à de nouveaux métiers », soucieux de l’origine, du mode de production et de la préparation des produits utilisés en cuisine. Il favorise aussi la création de nouveaux circuits d’échange entre les professionnels de l’hôtellerie et les producteurs locaux, bénéfiques pour l’économie régionale.
Ce projet qui continue de se construire jour après jour à travers les échanges entre les différents partenaires européens, s’avère prometteur et riche d’apprentissage pour des établissements qui souhaiteraient, eux-aussi, s’engager en faveur d’une transition vers une alimentation locale et biologique.
Pour en savoir plus, retrouvez ce projet dans la chronique Eurêka 21