« Ça glane pour moi… toi et nous » : une alimentation locale accessible à tous
Le projet « Ça glane pour moi… toi et nous » est né en 2018 dans la ville de Moha, en Belgique. L’objectif est de recréer le lien entre les agriculteurs et les citoyens, à travers la pratique du glanage qui consiste à récupérer les restes des récoltes agricoles sur site. Financé par le programme européen LEADER, cette initiative est coordonnée par le Groupe d’Action Locale Burdinale Mehaigne, qui fait le lien entre les agriculteurs et les citoyens. Sensibiliser les publics précaires à la consommation des produits locaux, durables et de qualité tout en les rendant accessibles à tous, tel est l’ambition de ce projet. Coup d’œil sur cette pratique qui recrée du lien entre nous et nos assiettes…
« Ça glane pour moi… toi et nous » est né dans le cadre du travail mené par le Groupe d’Action Locale (GAL) Burdinale Mehaigne, chargé de la mise en œuvre d’une stratégie de développement dans le cadre du programme européen LEADER. Le GAL, en partenariat avec l’association Up’citoyen, a souhaité repenser la consommation locale, à travers la réactualisation d’une pratique ancestrale : le glanage.
Cette pratique consiste ainsi à récupérer les denrées agricoles oubliées par l’agriculteur après la récolte. En effet, du fait de leur calibrage certains légumes ne peuvent être ramassés par les machines ni commercialisés. Face à ce gaspillage de produits généralement consommables, le glanage apparaît comme une solution afin d’éviter le gaspillage et de favoriser une alimentation à bas coût.
Les citoyens sont invités à venir glaner des légumes directement sur les sites partenaires du projet. Au-delà de la question du gaspillage alimentaire, l’enjeu est aussi d’améliorer les modes de consommation et de les rendre accessibles à tous. Pour ce faire, le GAL a développé un système de « balance solidaire » qui permet aux citoyens venant glaner d’en faire bénéficier les associations présentes sur place et de redistribuer les produits aux plus démunis.
La prochaine étape ? Assurer la pérennité de cette pratique, pourtant ancestrale. En effet, le glanage n’est pas toujours pratiqué de la bonne manière, lorsque les parcelles sont en cours de récolte ou que les agriculteurs travaillent, et celui-ci doit être accompagné. La pratique est d’ailleurs à ce jour encadrée par des citoyens bénévoles. Le GAL propose ainsi de former des glaneurs dans l’ensemble de la région pour contribuer à la diffusion de ce projet et de ses objectifs.
« Ça glane pour moi…toi et nous » permet ainsi de renouveler l’approche de l’agriculture locale et de développer une plus grande équité dans l’accès à des produits locaux et de saison. Il résonne d’ailleurs avec la stratégie initiée par l’Union européenne de « La fourche à la fourchette », qui vise à favoriser les circuits-courts alimentaires et à garantir aux citoyens un approvisionnement sûr en aliments sains et de qualité.
Pour en savoir plus sur le projet « Ça glane pour moi… toi et nous », retrouvez la chronique « eurêka » sur euradio